la lutte contre les maladies du bois de la vigne

la lutte contre les maladies du bois de la vigne, bientôt cause nationale ?
A l’occasion du dernier conseil spécialisé Vins de FranceAgriMer, ses membres ont demandé le classement en cause nationale de la lutte contre le dépérissement du vignoble. Soit, que « tous les moyens publics et privés convergent pour trouver des solutions à ce fléau qui touche le vignoble français.

L’engagement de la totalité de la filière et de ses organisations témoigne du caractère prioritaire de cette cause » explique cette demande, portée par les représentants du vignoble et du négoce.


Votée à l’unanimité, cette motion de reconnaissance par les pouvoirs publics/politiques témoigne de l’aboutissement du travail de réflexion mené au sein Comité National des Interprofessions des Vins à Appellation d’Origine (et concrétisé cet été par le rendu d’un diagnostic*).

Interpelé, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, pourrait se positionner sur la question rapidement. L’occasion lui en sera donnée demain, lors de la remise du rapport parlementaire sur les maladies du bois de la vigne. Ses rédacteurs, les députés Catherine Quéré (Charente-Maritime) et Jean-Marie Sermier (Jura), seront en effet reçus ce 27 octobre à midi, au 78 rue de Varrenne.

*Dépérissement du vignoble français : le constat est tiré, les mesures restent à prendre.

« Il n’y aura jamais de solutions simples aux maladies de dépérissements de la vigne. Il ne pourra y avoir que des approches globales et intégrées qui en limiteront les effets », a insisté Marie-Laetitia des Robert, du cabinet d’étude BIPE, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un séminaire organisé par FranceAgriMer et le Comité National des Interprofessions des Vins à Appellation d’Origine (CNIV) sur le sujet, à Paris ce 22 juillet.

Lors de cette journée, à laquelle plus de 200 personnes ont participé, le cabinet BIPE a présenté un diagnostic de la situation et de l’état de la recherche. Puis il a donné quelques pistes de travail. C’est la première phase du plan « Dépérissement du vignoble » que vient de lancer la profession. Parmi les propositions se trouve la mise en place d’un observatoire national du vignoble. Celui-ci permettrait d’avoir accès aux données sur l’état sanitaire mais aussi sur le sol, le climat, les dates de taille, de vendange, etc.

L’auditeur suggère également de mettre en place un pilotage de la recherche sur les maladies de dépérissement au niveau national. « Plusieurs régions ont financé des programmes. Mais on ne peut pas tout comprendre de la complexité du phénomène à l’échelle régionale. Il faut une démarche plus nationale », a argumenté Marie-Laetitia des Robert.

Autre piste de travail : le matériel végétal et les pratiques culturales. Certains modes de taille imposés par les cahiers des charges sont très mutilants et provoquent de grosses plaies de taille, ce qui favorise les dépérissements. On sait aussi que certains cépages sont plus sensibles que d’autres. « Peut-être faut-il revoir certains cahiers des charges pour qu’ils intègrent les bonnes pratiques », suggère Marie-Laetitia des Robert. Celle-ci a aussi pointé le manque de chercheurs spécialisés en physiologie de la vigne. Or, pour mieux comprendre les phénomènes de dépérissement, la recherche a besoin de « généralistes ».

« Aujourd’hui, nous avons validé les grandes orientations présentées. Maintenant, nous allons travailler à définir les mesures concrètes », a rapporté Jérôme Agostini, le directeur du CNIV. C’est la deuxième phase du plan qui se terminera en décembre prochain.

Qu’entend-on sous le terme « dépérissements » ? Le cabinet BIPE propose une définition : « Il s’agit d’une baisse pluriannuelle subie du rendement du cep et/ou une mort prématurée brutale ou progressive du cep liée à une multiplicité de facteurs biologiques, environnementaux et viticoles qui peuvent affaiblir le cep sur la durée et/ou déclencher un processus irréversible en l’absence de moyens de lutte. »

Sources : vitisphere.com

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