Phytos

Le recul du gouvernement sur l’arrêté phytos
En déplacement à Bordeaux le 27 octobre, le premier ministre, Manuel Valls a annoncé que le texte de l’arrêté phytos reprendrait celui de 2006 à quelques ajustements près.


Est-ce un effet de la période pré-électorale ? Ou le résultat de la forte mobilisation des parlementaires à l’initiative du syndicalisme viticole et général ? L’annonce de Manuel Valls à Bordeaux le 27 octobre a de quoi soulager le monde viticole. En substance le premier ministre a annoncé que l’arrêté phytos serait calqué sur le texte de 2006. En clair : il n’y aura pas de changements sur les conditions d’utilisation des produits phytosanitaires dans le texte qui sera mis en consultation publique et soumis à la Commission européenne.

Le texte sera néanmoins aménagé pour la protection des publics dits sensibles (maison de retraites, écoles, crèches…) et s’appuiera sur les arrêtés préfectoraux qui ont été promulgués cette année. Par ailleurs, il devrait chercher à favoriser l’utilisation de matériels de pulvérisation performants ainsi que les dispositions du plan Ecophyto.

« La vigne n’est pas dangereuse »

« Le premier ministre n’est resté que dix minutes avec nous, mais il n’y avait pas besoin de plus pour qu’il nous dise, redise et qu’on lui fasse répéter que tout ce qui ne ferait pas consensus ne serait pas retenu dans l’arrêté » se félicite Stéphane Héraud, président de l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV). Apprenant la nouvelle à Hong-Kong, où les vins de Bordeaux fêtent leurs vins, Bernard Farges, le président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC), se dit également soulagé. Mais en rien victorieux. « On a évité un recul, à tous les sens du terme » estime-t-il. « L’arrêté tel qu’il était écrit faisait reculer la vigne, le mouvement des relations entre viticulteurs et voisinage, la prise de conscience environnementale au vignoble… »

Notant la mobilisation de tous les soutiens du vignoble pour obtenir cette déclaration de Matignon, les deux viticulteurs bordelais soulignent que les arguments déployés vont dans le sens de la prise de conscience écologique du vignoble. « Autant les mesures d’incitation et d’accompagnement font évoluer les choses, autant imposer des ZNT par voie réglementaire n’est pas une réponse pour le vignoble. La vigne n’est pas dangereuse » martèle Bernard Farges.

Sources : Marion Sepeau Ivaldi/Alexandre Abellan / vitisphere.com

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